La start-up compiégnoise a mis au point un logiciel qui facilite le travail de groupe à distance, particulièrement utile en ces temps de crise sanitaire. Sanofi, Thalès, Michelin ou encore la SNCF l’ont déjà adopté.
Cette start-up compiégnoise a su saisir la balle au bond. Ubikey a développé un logiciel de management innovant et interactif adapté au télétravail. Concrètement, les salariés peuvent, grâce à cet outil collaboratif, travailler sur un même document en simultané. Ils voient l'évolution des objectifs, partagent des idées, des médias…
Fondée en 2015, Ubikey s'est d'abord spécialisée dans les tables tactiles, avant de concevoir des tableaux interactifs. L'an passé, la crise sanitaire l'a poussée à aller plus loin.
« L'écran tactile a eu du plomb dans l'aile. Il n'y avait plus personne dans les bureaux, plus personne pour assister aux réunions de travail. Il fallait trouver une solution, rembobine Julien Bellenger, le directeur du département financier et commercial. On a dû prendre un virage. L'objectif donné était de pouvoir se connecter à distance sur son ordinateur ou son smartphone et de mieux synchroniser les équipes en télétravail. »
Finis les petits papiers collés partout
La société, basée au centre d'innovation de l'Université de technologie de Compiègne (UTC), est une émanation de l'école d'ingénieurs. Fondée par Atman Kendira, enseignant-chercheur, elle va embaucher son onzième salarié prochainement.
De grands groupes de recherche & développement, tout comme des industriels, lui ont fait confiance. Sanofi, Airbus, la SNCF, Thalès, Michelin… La start-up de l'Oise compte une trentaine de clients aux grands noms, la moitié conquis il y a moins d'un an.
« En nous rendons dans leurs bureaux, on a été surpris de voir des petits papiers autocollants un peu partout, rapporte le directeur financier. Ce sont quand même des entreprises qui conçoivent des fusées ou encore du matériel de communication pour l'Armée… »
Le logiciel a attiré l'attention jusqu'à Las Vegas
Leur logiciel a été une bénédiction pour Jean-Marc Morgon, manager chez Ariane Group. « Avec la crise sanitaire, un protocole a été mis en place au sein de la société, limitant les contacts et la manipulation d'objets comme les fameux petits papiers, détaille-t-il. Ce sera une solution pérenne, au-delà de la crise. Je peux assurer les ateliers, que cela soit en présentiel et en distanciel. »
Ubikey a également capté l'attention lors du dernier CES (Consumer Electronics Show) de Las Vegas, en janvier, le rendez-vous incontournable des nouvelles technologies mondiales. Leur outil de travail de groupe compte déjà un millier d'utilisateurs par mois. L'objectif est de dépasser les 2 500 d'ici décembre prochain.
La version originale de cet article a été publiée sur Leparisien.fr
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