top of page
Photo du rédacteurTeletravel

Le télétravail comme argument de recrutement

Dernière mise à jour : 1 mars 2021


Pour attirer les meilleurs profils, les entreprises devront-elles désormais impérativement proposer du télétravail, au moins à petite dose ? Ont-elles encore le choix ? L’avis d'Emmanuel Stanislas, fondateur de Clémentine, cabinet de recrutement spécialiste du digital et de l'IT.




Dans ce contexte, l'assouplissement des contraintes présentielles apparaît comme un facteur d'attractivité non négligeable auprès des candidats et une carte à jouer pour les entreprises qui ont du mal à recruter les profils essentiels à leurs objectifs stratégiques.

Avec les semaines de confinement, de nouvelles routines se sont mises en place au sein des équipes : moins de formalités dans les échanges, plus d'empathie et une cohésion nouvelle, imposée par la distance. Des habitudes qui devraient perdurer.


De plus, la nouvelle génération de candidats et de professionnels en activité n'hésite plus à manifester son désir d'éloignement des zones à forte densité de bureaux, ni sa lassitude quant à la congestion des transports ; une tendance renforcée par les actuelles préoccupations écologiques.


Dans ce contexte, l'assouplissement des contraintes présentielles apparaît comme un facteur d'attractivité non négligeable auprès des candidats et une carte à jouer pour les entreprises qui ont du mal à recruter les profils essentiels à leurs objectifs stratégiques. Face à la pénurie des talents les plus rares, un télétravail étendu permettrait d'intégrer plus facilement les candidats au profil idéal, mais éloignés géographiquement et seulement prêts à se déplacer occasionnellement. Le télétravail pourrait aussi permettre de réduire le turnover en rendant possible le maintien en poste des personnes contraintes de suivre leur moitié mutée, par exemple, plutôt que des les obliger à démissionner.


Toutefois ce ne sont pas tous les collaborateurs qui souhaitent travailler chez eux, loin de là !


Quant aux professionnels qui ont le mieux « réussi » ou le mieux vécu le télétravail imposé, ce sont ceux dont les managers ont su évaluer la situation individuelle (présence de jeunes enfants, absence de bureau fermé, collaborateur récemment embauché, etc.) afin d'adapter leurs exigences à chaque situation personnelle. Mais prendre en compte les dispositifs personnels de chacun sans être intrusif et savoir faire preuve d'une empathie raisonnée n'est pas simple. Toutes les entreprises disposent-elles aujourd'hui d'un management formé pour tenir les promesses d'un télétravail de qualité à leurs candidats ?


On peut s'attendre à ce que la question du télétravail (et de ses conditions) soit désormais abordée dès les premiers entretiens et premières négociations. Les entreprises qui sauront tirer profit de sa gestion pragmatique, sans céder à la tentation du « tout ou rien » (un tout digital dans une absence de bureaux) auront certes, un avantage concurrentiel en termes de flexibilité, d'efficacité, de gestion des coûts et d'attractivité pour les candidats. Seront-elles alors prêtes à adopter de nouvelles valeurs ? Un nouveau monde du travail reste à inventer.




La version originale de cet article a été publiée sur Capital.fr.

14 vues0 commentaire

Comments


bottom of page