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Que valent les abonnements SNCF pour le télétravail ?


La compagnie ferroviaire a mis en place des abonnements pour s’adapter aux nouveaux rythmes professionnels.

La SNCF s'inspire des contraintes sanitaires. Au cours d’une conférence de presse, mardi 1er juin, la compagnie ferroviaire a présenté une nouvelle offre d’abonnement à 250 trajets par an, contre 450 pour l’offre existante. Les forfaits annuels, destinés aux professionnels qui prennent le train quotidiennement, vont ainsi être déclinés en version télétravail. “Cela représente 2 à 3 allers-retours par semaine, ce qui correspond à la majorité des accords de télétravail qui sont actuellement négociés dans les entreprises”, explique Jérôme Laffon, le directeur marketing de SNCF Voyages, dans Le Parisien.


Parmi les points faibles de cette offre, l’abonnement télétravail ne fonctionne que du lundi au jeudi. La SNCF estime que seule une minorité de voyageurs se rend sur son lieu de travail le vendredi, et n’a pas souhaité intégrer ce jour de la semaine dans son dispositif. Autre écueil : si la commercialisation des abonnements devrait rapidement débuter, les forfaits ne seront utilisables qu’à partir du 1er septembre. Tant pis pour ceux qui auraient voulu tester l’abonnement durant l’été.


Malgré ces deux points négatifs, la mesure a plutôt été bien perçue par les associations de consommateurs. “Les abonnements télétravail devenaient indispensables. Les entreprises revoient leur modèle d’organisation, il était donc logique que l’offre de la SNCF s’adapte également”, indique à Capital Jean Lenoir, vice-président de la Fédération nationale des associations d'usagers des transports (Fnaut).


Une réduction de 40% mais moins de trajets


Avec son abonnement télétravail, la SNCF promet une baisse de 40% des tarifs par rapport aux offres existantes. Pour rappel, il existe autant de forfait annuel que de trajet. A titre d’exemple, pour un trajet en seconde classe entre Paris et Marseille le forfait mensuel coûtera désormais 367 euros au lieu de 612 euros aujourd'hui. Vous habitez à Bordeaux et vous travaillez à Paris plusieurs jours par semaine ? L’abonnement va passer de 580 euros mensuels à 348 euros, soit 232 euros d’économies. Si vous résidez à Lille, il vous en coûtera 351 euros par mois pour rejoindre la capitale, contre 586 euros avec l’ancienne formule.


Si les prix semblent avantageux, c'est surtout parce qu'elle intègre moins de trajets : l’abonnement coûte 40% moins cher qu’un forfait annuel classique, mais propose 44% de trajets en moins (250, contre 450 avec l’ancienne formule). Cependant, les abonnements télétravail restent un bon plan pour ceux qui prennent le train régulièrement, au moins une fois par semaine. A titre de comparaison, avec une carte Avantage, un trajet entre Paris et Marseille sera désormais plafonné à 79 euros. A partir de 6 trajets, soit trois allers-retours, il en coûtera maximum 474 euros. C’est déjà largement plus que les 367 euros mensuels de l’abonnement télétravail.


En réalité, dans certaines situations, l’abonnement télétravail peut devenir rentable encore plus rapidement. Par exemple, si vous avez entre 28 et 59 ans, et que vous ne bénéficiez ni des réductions de la carte Avantage, ni des prix plafonnés, 3 allers-retours vous coûteront probablement beaucoup plus cher que l’abonnement télétravail annuel.


Des offres commerciales également en région


Au-delà des grandes lignes concernées par l’abonnement télétravail, 4 régions en France ont lancé des offres spécifiques. Il s’agit de la Provence-Alpes-Côte d’Azur, de la Normandie, des Hauts-de-France et de la Nouvelle-Aquitaine. Déjà commercialisés, ces dispositifs permettent de bénéficier de réductions sur des trajets pour se rendre au travail.


En Paca, l’offre “Zou!” a été lancée en septembre 2020. L’abonnement se décline entre 20 et 30 trajets par mois, et offre entre 60 et 70% de réduction par rapport à un billet plein tarif. Pour un trajet entre Marseille et Aix-en-Provence, il vous en coûtera 66 euros ou 75 euros par mois selon la formule choisie (20 ou 30 trajets), contre 80 euros pour l’abonnement mensuel.


Même principe en Nouvelle-Aquitaine, mais cette fois avec 20% de réduction par rapport à un abonnement mensuel classique. En Normandie, le Flexi’pass, lancé en février dernier, permet lui aussi d’acheter 20 trajets, avec 20% d’économies par rapport à un forfait normal. Les 20 trajets entre Rouen et Caen reviennent ainsi à 208 euros, contre 258 euros en formule mensuelle. Dernière à se lancer, la région Hauts-de-France propose depuis le mois de mai une offre avec 10 voyages, avec 67% de réduction par rapport à un billet plein tarif.





La version originale de cette article a été publiée sur Capital.fr

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