Le télétravail est aujourd’hui sur toutes les lèvres. Et s’il y a un élément positif à tirer de cette crise que nous traversons, c’est bien que le confinement a définitivement fait bouger les lignes en France sur les nouvelles organisations du travail.
Le télétravail est aujourd’hui sur toutes les lèvres. Et s’il y a un élément positif à tirer de cette crise que nous traversons, c’est bien que le confinement a définitivement fait bouger les lignes en France sur les nouvelles organisations du travail.
De 3% de « vrais » télétravailleurs avant le confinement, nous sommes passés à plus de 30%, une révélation pour beaucoup ! Pour autant, est-ce nécessairement une bonne chose ? À l’heure où de nombreuses entreprises se posent la question de l’avenir de leur immobilier de bureau. Le télétravail se présente en effet comme la variable d’ajustement « magique ». Elle permet de réduire les charges fixes liées au poste de travail.
Les limites du télétravail
Pour autant, le télétravail forcé que nous avons connu durant le confinement est une version faussée de ce dernier. De nombreux salariés et managers ont connu leur première expérience du télétravail dans ce cadre. Et, ainsi de nombreux sont les salariés qui n’attendaient qu’une chose : revenir au bureau !
Les chiffres sont d’ailleurs éloquents ! Plus de 20% des salariés qui ont télétravaillé durant cette période se sont retrouvés dans une situation psychologique à risque, burnout ou dépression. Loin de susciter l’engouement pour le télétravail, de nouveaux freins liés à cette douloureuse expérience se sont créés. Et nombreux sont les managers à revenir au statu quo dès le déconfinement amorcé.
Au chapitres des limites du modèle actuel, les inégalités de logement ont rapidement fait surface :
Absence d’espace dédié, forçant à un partage des espaces de vie ;
Promiscuité ou au contraire isolement ;
Mauvaise connexion internet ;
Insuffisance d’équipement ; Etc.
Des impacts positifs indéniables
Or, le télétravail est de toute évidence un mode de travail appelé à se développer à l’avenir. Il est porteur de nombreux impacts positifs pour la société, l’entreprise, ou le salarié :
Écologique, par la réduction des encombrements ;
Économique, par la réduction des temps de transport, des postes de travail fixes. Mais aussi par les retombées économiques sur les commerces de proximité des lieux de vie des télétravailleurs ;
Qualité de vie, par la réduction du stress lié aux déplacements et une autonomie accrue dans l’organisation de son temps ;
Agilité et résilience, en préparant l’entreprise à affronter les crises de l’avenir (grèves des transports ou reconfinement).
Mais ces externalités positives ne peuvent se réaliser sans une réflexion en amont sur l’accompagnement à la mise en œuvre de ces nouvelles organisations.
Le télétravail n’est pas le travail à domicile !
Il existe un paradigme dominant aujourd’hui : Télétravail = travail à domicile. Il ne correspond pourtant pas à la réalité. C’est effectivement UNE forme du télétravail, mais loin d’être la seule !
Cela fait longtemps que de nombreux salariés travaillent en dehors de leur domicile : dans les transports, dans leur hôtel, dans des cafés….et dans des espaces de coworking !
En sortant du paradigme « télétravail = travail à domicile », en le positionnant au contraire à proximité du domicile dans un espace de travail dédié, de qualité, inspirant et animé par une communauté d’actifs. Il devient alors possible de lever la plupart des freins liés au travail à domicile. Tout en créant en plus un terreau extrêmement fertile pour l’imagination et l’innovation par la multiplication des échanges hors des murs habituels de l’entreprise ! Le coworking permet ainsi de :
S’assurer que le travail n’empiète pas sur les m² résidentiels du collaborateur, permettant de limiter les inégalités liées au logement
Garantir les conditions de travail et éviter l’apparition de TMS liées à des positions et équipements de travail non adaptés (quiconque a travaillé une journée entière dans son canapé, harcelé par son chat, comprendra de quoi je parle !) ;
Le coworking permet de sécuriser la relation managériale, le collaborateur étant bien « au travail », dans un espace dédié, évitant les tendances à la « surcompensation » du collaborateur facteur de burnout ;
Le coworking permet de sécuriser l’équilibre vie privée / vie pro en dédiant un espace au travail à proximité du domicile et en maintenant le « sas » entre sphères privée et professionnelle ;
Éviter l’isolement du collaborateur en l’insérant dans une communauté d’actifs, et même au-delà lui permet de rencontrer des professionnels en dehors de son cercle habituel !
Pourtant le coworking reste un des grands abonnés absents des échanges sur le télétravail, et si les salariés sont de plus en plus nombreux à se tourner vers ces espaces. Cela reste encore souvent de manière informelle.
Et si on profitait de cette période pour expérimenter ces nouveaux modes de travail ?
La version originale de cet article a été publiée sur Change the work
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